Claude, comment résumerais-tu ta mission au sein de l’entreprise ?
Logisticien, c’est un métier d’anticipation, de contrôles continus (délais, livraisons), de coordination et de gestion d’aléas (il y en a toujours!).Ainsi, pour l’approvisionnement en général, l’objectif est le “0 rupture de stock” , ou alors garantir des temps de rupture limités. Selon les niveaux des stocks et la demande commerciale (principalement dépôts hydrocarbures et dépôts lubrifiants), mon but est de maintenir un flux d’approvisionnement optimal et constant. À l’occasion de mes commandes, je prends en compte les besoins en équipements du service technique, notamment pour le « face-lift » des stations.C’est une activité qui demande de la rigueur, une recherche constante d’efficacité mais aussi de souplesse. Je dois maintenir une posture d’écoute, branché sur le pouls des marchés que j’approvisionne.
Pourrais-tu expliquer aux collègues, le rôle de la logistique dans la mise en place du projet Bunkering ?
Localement, le bunkering est un nouveau champ d’intervention pour RAG. L’activité a nécessité l’adoption de nouvelles procédures opératoires en plus d’éléments administratifs dont nous n’avions pas encore l’usage (Douanes/Autorités Portuaires). Le rôle de l’équipe Opérations dirigée par Christelle MAROUDY est de créer des procédures et accompagner les acteurs de terrains pour ce projet.La filière maritime et les métiers portuaires sont un véritable « microcosme », mettant en synergie divers acteurs : Agents navires, opérateurs de chargement et de déchargement, autorités portuaires, douanes, pilotes, action de l’Etat en Mer, SARA, inspecteurs, clients, partenaires. Ayant une expérience des relations avec certains de ces acteurs, j’ai eu la chance de faire partie de l’équipe projet et de contribuer au démarrage de cette activité.
Avec quels services collabores-tu au quotidien ? Avec lesquels échanges-tu de manière privilégiée ?
Une grande partie de mes interactions (peut-être 50%) sont en lien avec nos partenaires externes (opérateurs dépôts, agents portuaire, transporteurs, navires, transitaires, fournisseurs Sol/Shell/SARA). Par ailleurs, je suis en collaboration constante avec le service technique et opérations, le service finances (Guyane/Guadeloupe), le service clients ainsi que les Commerciaux. Mon temps est réparti principalement entre des phases d’évaluations (stocks, prévisions de sorties/ventes, besoins), de coordination de commandes et de contrôles.
En interne, tu es une véritable plaque tournante ? Pourrais-tu nous décrire, une partie des échanges d’informations auxquels tu prends part quotidiennement ?
Une des clés de la réussite c’est en effet l’INFORMATION…Comme dit précédemment, je reçois de temps en temps des demandes du service technique, pour divers équipements.Les matériaux sont parfois importés d’Europe et peuvent être expédiés directement par le fournisseur, ou faire partie de groupage que nous faisons arriver avec notre flux lubrifiant ou en groupage indépendant.Les collègues du service technique me sollicitent alors pour la mise en place ou simplement le suivi en temps réel de ces envois.
Autre exemple : les commandes arrivées physiquement dans nos dépôts doivent être enregistrées au niveau du service comptable pour être vendues. Quand les marchandises sont réceptionnées, des rapports de réception sont rapidement transmis au service finance pour une mise en facturation via le CSC. Je m’organise régulièrement avec Dario ONESTAS (Opérateur du dépôt de Marie-Galante) et Jean-Luc FIFI (Responsable des dépôts) pour réviser le programme d’approvisionnement afin de tenir compte des temps d’indisponibilité de ces installations dans le cas d’éventuel travaux. Cette coordination entre nos équipes est un rempart contre de lourdes perturbations et des surcoûts en approvisionnement.
En pleine pandémie, quels sont les principaux freins pour la logistique ?
Malgré une contraction globale de l’activité, nous avons pu alimenter les dépôts presque normalement. Usuellement les procédures sur un navire ou un port sont déjà très réglementées en prévention des risques (terrorisme, protection sanitaire de l’équipage..). C’est un secteur qui fonctionne quasiment en vase clos. Je dis presque parce que nous avons un TC lubrifiant qui est resté bloqué à Londres pendant deux mois, le motif étant que la situation sanitaire ne permettait pas une expertise par les différents représentants des parties impliquées.
De quels outils disposes-tu pour échanger au quotidien ? Comment les utilises-tu ?
Même si rien ne remplace les échanges en direct, nous utilisons tous les outils de communication moderne à notre disposition : sms, WhatsApp, e-mail (listes de diffusion, groupe et traçabilité légale). Nous fonctionnons par e-mail : notamment pour les missions de coordination, l’assignation de tâches, ainsi que la réception des recommandations et le suivi administratif. WhatsApp est particulièrement utile pour le suivi des opérations en cours sur mer et sur le terrain. Pour les livraisons par bateau, j’ai une visibilité en temps réel sur le trajet du ZAKYNTOHS grâce à l’application…MARINE TRAFFIC.